Interview
« Quand on a lancé WPA avec plusieurs activités, on avait jusqu’à 7 ou 8 business en même temps, ce qui impliquait beaucoup de comptabilité, de factures, de gestion et de suivi. C’est moi qui m’occupais de cette partie financière et au bout d’un moment je me suis retrouvé complétement débordé par toute cette paperasse. C’est là où je me suis dit que j’aurais peut-être besoin de quelqu’un pour m’aider pour la gestion de trésorerie, pour le pilotage financier de la société. Je me suis tournée vers Directeur Particulier qui m’a largement aidé là-dessus.
Les missions du début ça a été de reprendre le suivi de trésorerie, m’assurer que l’on était en avance sur la courbe, pouvoir dire, oui je paye ces factures et avoir une vision un peu plus à moyen terme plutôt que de subir les différents flux qui peuvent arriver quand on gère une entreprise. Donc une des premières missions a été de mettre en place tout l’outillage, tout le suivi de trésorerie, de gestion administrative et financière du quotidien des entités que nous chapeautions.
L’expert-comptable pour moi c’est un peu en bout de chaine. Si j’ai une bonne DAF la compta est beaucoup plus simple. Le comptable contrôle que le virement X corresponde à la facture Y et que tout matche, de sorte que l’on puisse faire un bilan comptable à la fin de l’année ou des états financiers si on en a besoin. La DAF est la version dynamique de la comptabilité. Tous les jours vous avez plusieurs informations, financières ou pas d’ailleurs, qui vont vous arriver et l’idée c’est d’avoir tous les outils de suivi qui vous permettent de prendre les décisions pour gérer la société. Grâce à Directeur Particulier j’ai tous ces outils de pilotage d’entreprise. Et cet accompagnement se fait au quotidien. J’appelle DP quasiment tous les jours pour cette gestion financière et administrative quotidienne.
J’ai une idée de ce que coûte un directeur financier à plein temps et je me disais que je n’avais pas les moyens de m’offrir ça parce qu’on était une boite qui se montait, donc c’est forcément compliqué et que je n’avais pas la substance pour occuper un DAF à plein temps. Effectivement on peut penser que les tarifs journaliers d’un DAF externalisé peuvent coûter cher mais au final, je trouve que c’est un investissement qui vaut le coup car c’est un gain de temps pour nous (pour moi) entrepreneurs qui avons beaucoup d’autres sujets à gérer.
Les missions de DP depuis le début c’est du suivi et du pilotage, de la restructuration de sociétés lors de la vente de certaines d’entre elles ou lors de départ d’associé ou d’augmentation de capital toutes ces étapes qui impliquent beaucoup d’acteurs et représentent beaucoup de paperasse, des aspects juridiques importants. DP m’a aidé à gérer plein de sujets différents dont aussi le montage de dossiers de prêt bancaire (du business plan à la négociation avec le banquier) et il peut leur arriver parfois d’appeler directement mon conseiller pour gérer un découvert. Ils ont les clés en fait, donc ils peuvent à peu près tout gérer et ça me libère du temps. Après, à vous de voir le degré d’autonomie que vous voulez leur laisser. Moi je leur en laisse beaucoup; après je vois ce qu’ils font parce que ça m’intéresse et encore une fois j’ai cette casquette financière mais vous pouvez fermer les yeux aussi et laisser faire. Puis leur demander "je veux aller du point A au point B et vous vous débrouillez", et ils sont capables de le faire.
Ils sont aussi capables de challenger le comptable ce qui est très bien. Et c’est une des choses que sur le coup je ne savais pas très bien faire. Quand vient la période de comptes de résultats de fin d’année des bilans il y a beaucoup beaucoup de taf, c’est là où ils m’ont beaucoup aidé effectivement car il y a beaucoup d’allers-retours entre les retraitements, est ce qu’on met ce chiffre-là ? Car généralement on essaie de donner un bilan le plus joli possible, et là pour le coup, c’est un sujet qui ne m’intéresse pas des masses... et c’est là qu’ils ont été d’une utilité assez impressionnante.
Je considère que mon DAF la personne avec qui je traite au quotidien c’est un vrai partenaire qui sait à peu près tout, beaucoup de choses sur moi, sur mes associés, sur ma société. Après encore une fois ça dépend du degré de proximité que vous voulez lui accorder.
Moi je suis passionné d’aviation je pilote quasiment tout ce qui vole et qui a un moteur (je suis pas très planeur mais plutôt avion, hélico etc.). Mon DAF s’est mis à prendre des cours de pilotage et on s’est baladé en avion, on a fait quelques heures de vol ensemble.
On parle quand même d’argent, de finances, de papiers officiels. Éditer un bilan en tant que chef d’entreprise, ça a quand même une valeur. On peut faire dire n’importe quoi aux chiffres, il ne faut pas tricher donc c’est important d’avoir les mêmes valeurs avec son DAF. Je dirais même que c’est essentiel. Je crois que Directeur Particulier fait en sorte que les personnes qui travaillent pour eux aient la même vision, la même déontologie.
Si je devais décrire DP en 3 mots je dirais efficacité parce que compétence; je dirais même « efficiency » je les trouve efficients : y a de la qualité ce qui apporte un gain de temps pour tout le monde, ils comprennent très vite les problématiques et savent les étudier; puis la confidentialité et l’éthique (respect des règles et des valeurs). Une des erreurs que j’ai faite c’est de les appeler un peu tard, il fallait aller vite et tout a été fait très vite.
Quelles conséquences cela a si une entreprise ne s’adresse qu’à un expert-comptable dans son développement ? Pour moi le comptable va vous donner une photo de votre entreprise à un instant T en fonction des informations que vous allez lui donner et des factures qu’il va recevoir. Dans le domaine de la restauration, il faut réfléchir de manière dynamique. Regarder mon bilan à la fin de l’année et me dire tu as dépensé 35% en coût matière, ce qui est beaucoup trop, c’est trop tard, j’ai besoin de le savoir pendant l’exercice et c’est là que ça intervient la DAF. Si on a tous les outils qui nous permettent de voir toutes les semaines vous pouvez piloter votre entreprise. Et le pilotage ça vous permet de prendre les décisions au bon moment.
On parlait de partenariat tout à l’heure. Ce sont des entrepreneurs eux aussi donc ils savent par quoi un chef d’entreprise peut passer : les doutes, les envies, les aspirations. Et régulièrement ils me demandent qu’est-ce que vous voulez faire ? Où ce que vous voulez aller ? Donc ça va au-delà de l’administratif et du financier c’est-à-dire qu’on parle de marketing, de sujets de développement. Il y a toujours un point commun ça restera la finance, car toute décision a un coût, mais je leur parle de marketing, de fiscalité, de structuration patrimoniale, de plein de choses car je sais qu’ils peuvent m’aider. Pas faire les mêmes erreurs qu’au démarrage. C’est un cercle vertueux : à force de se connaitre et de partager des choses on peut avancer et ils nous aident là-dessus. L’entreprise c’est un outil économique qui est censé croître, générer des revenus, et la DAF m’aide à voir plus loin, à fixer un objectif, un cap et voir comment y arriver.
Restauration et confinement ce n’est pas la meilleure des combinaisons. Ils sont capables de m’aider à prioriser des paiements et dans les décisions à prendre. Je n’ai pas forcément besoin de ça mais une fois de plus on parle de pilotage ça englobe beaucoup de choses. L’outil qui permet de voir avant de subir. Le problème que l’on peut avoir en tant que chef d’entreprise je pense c’est qu’on va parfois subir la pression d’un fournisseur, du chiffre d’affaire, de ci de ça, il faut juste ne pas être en retard savoir vers quoi on s’oriente pour pouvoir avoir toutes les réponses. Avoir la réflexion en amont du problème c’est pour ça que la DAF est utile par rapport à la comptabilité qui est malheureusement un couperet, on fait les scores et voilà. Il faut pouvoir naviguer.
On se parle mieux parce qu’on est 2 entrepreneurs face à face, et on se parle mieux parce qu’ils voient plein d’entrepreneurs. Donc je ne parle pas qu’à un entrepreneur, je parle à plein d’entrepreneurs par leur spectre. Souvent, sans me dévoiler les noms, ils me donnent des exemples, ça créé une sorte de bibliothèque de solutions et ça permet d’avancer plus vite. Encore une fois c’est du gain de temps. Y a aussi un peu de solitude quand on est chef d’entreprise donc on peut avoir plein de salariés, mais les salariés attendent de vous juste d’être payés en fin de mois. Donc vous êtes un peu seul parfois pour gérer les fins de mois difficiles, et vous allez les payer bien naturellement, mais ça peut générer plein de problèmes, et en parler à un entrepreneur qui sait ce que c’est, ça rassure. Ça veut dire qu’ils sont passés par ça aussi ou qu’ils ont aussi des clients qui ont les mêmes problèmes. Ça permet de réfléchir de manière plus large c’est plutôt bien. »